Pour éviter le flou de bouger du photographe Il existe une règle, simple et facile à mettre en application, qui dit qu’il est préférable de ne jamais utiliser une vitesse d’obturation plus lente que « 1/longueur focale utilisée ».
En pratique, ça donne ceci : vous possédez un boîtier à plein capteur d’image — par exemple, un Nikon D750 — et un objectif zoom AF-S 70-200 mm que vous comptez utiliser en bout de focale? Il vous faut régler une vitesse égale ou plus rapide que 1/200 de seconde. La longueur focale dont il est question fait référence à l’équivalent « 35 mm/plein capteur ».
Vous avez la chance de posséder un Olympus O-MD E-M5 II et une focale fixe de 45 mm? Alors, votre vitesse minimale devient 1/90 s (les capteurs de taille 4/3 possède un facteur de deux fois). On peut facilement en déduire que, plus la focale est longue, plus il faudra utiliser une vitesse rapide pour compenser l’instabilité qu’elle apporte; avec comme corollaire qu’un boîter muni d’un objectif à courte focale (lire « grand-angle ») sera relativement facile à maintenir stable à main levée. L’arrivée des stabilisateurs d’image a un peu changé la donne; en fait, ils accordent une plus grande liberté de mouvement.
Les manufacturiers citent souvent le nombre de « stops » supplémentaires apportés par leurs stabilisateurs en fonction de la règle de base : deux « crans » (ou « stops » ou « IL ») de stabilisation permettent d’utiliser des vitesses quatre fois plus lentes qu’originalement (22). Trois « crans »? Huit fois (23). C’est-à-dire qu’un utilisateur d’EOS 6D équipé d’une focale fixe de 24 mm peut utiliser des vitesses aussi lentes qu’un tiers de seconde, et obtenir des images précises, exemptes de flou de bouger… du photographe (un sujet qui bouge, lui, sera tout de même flou)!
Certains fabricants annoncent pompeusement jusqu’à quatre ou cinq « crans » de stabilisation, ce qui permettrait d’utiliser des vitesses entre 16 fois (24) et 32 fois (25) plus lentes qu’en temps normal! Ouf! Mais je vous laisse effectuer vos propres tests; à vous de corroborer ou d’infirmer ces affirmations sur le terrain, appareil en main.