Le choix de ces images iconiques n’a rien d’anodin et le titre de l’oeuvre reprise parait sous-entendre que désormais la référence et l’appropriation Iraient pour oeuvre Depuis les années 2000, de jeunes artistes ont repris ce geste, se reappnepriant L’image seconde produite par Levine et déplaçant à chaque fois l’enjeu. L’émergence de cette seconde génération appropriationniste parait liée à celle des réseaux, Susi Krautgarmer réalise des autoportraits empruntant à des oeuvres qui elles-mêmes renvoient à d’autres oeuvres, dans une traversée de l’histoire de l’art en seille. Pour sa photographie hommage à Sherrie Levine, elle porte un masque à l’effigie du modèle de Walker Evans.
C’est encore cette dernière qui a inspiré une brève vidéo de Gabriel Diaz Ramera: on y voit une page de moteur de recherche image avec le résultat pour son nom, Allie Male Burroughs, et les portraits qui défilent… Ces démarches artistiques. si sincères et pertinentes puisse-t-on les trouver, posent de réels problèmes juridiques. Jeff Koons a été poursuivi plusieurs fois devant des tribunaux américains pour non-respect du copyright par les propriétaires d’oeuvres contrefaites. Lors de l’exposition au Centre Pompidou, l’une de ses pièces a dû être retirée. La sculpture « Fait d’Hiver » reinterpretait une photo d’une campagne de publicité Naf-Naf du photographe Franck Davidovici. La justice française a estimé qu’il y avait là contrefaçon dans la mesure où le sujet de la photographie noir et blanc. le buste de femme couchée devant un cochon, est repris à l’identique par la sculpture polychrome et que le cadrage reste inchangé. Au regard du juge. le changement de medium et le sens nouveau dont l’oeuvre de irons est investie ont moins compté que les emprunts à la photographie de Davidovici.