Achraf Baznani est un photographe surréaliste contemporain, connu pour ses créations oniriques et fantastiques. Ses œuvres, mêlent réalité et illusion, explorant des thèmes comme l’infini, le temps et l’identité. Baznani se met fréquemment en scène dans des compositions minutieuses, jouant avec les perspectives et les échelles pour défier les limites de l’imagination.
Bonjour Achraf Baznani ! Pourriez-vous nous parler de votre parcours et de ce qui vous a poussé à devenir photographe surréaliste contemporain ?
Bonjour ! Mon parcours est un peu atypique. J’ai commencé par des études en informatique, mais la photographie a toujours été une passion depuis mon enfance. J’ai décidé de me lancer professionnellement il y a une dizaine d’années, car je ressentais le besoin de m’exprimer à travers l’art. La photographie est devenue mon moyen de raconter des histoires et de partager ma vision du monde.
Votre travail est souvent associé au surréalisme. Qu’est-ce qui vous inspire dans ce mouvement artistique ?
Le surréalisme me fascine car il permet de briser les limites de la réalité et d’explorer l’inconscient. J’aime créer des images qui provoquent l’imagination et invitent le spectateur à réfléchir, à rêver ou à se questionner. Des artistes comme Salvador Dalí ou René Magritte ont eu une grande influence sur mon travail.
Vos photographies sont souvent miniaturisées, avec des personnages de petite taille dans des décors réels. Pourquoi ce choix artistique ?
La miniaturisation est une technique que j’utilise pour jouer avec les perspectives et créer un monde où tout est possible. Cela permet de donner une dimension onirique à mes images et de transformer des scènes ordinaires en quelque chose d’extraordinaire. C’est aussi une manière de montrer que nous sommes petits face à l’immensité du monde.
Combien de temps vous faut-il pour réaliser une de vos œuvres, de la conception à la finalisation ?
Cela dépend de la complexité de l’image. Parfois, une idée peut germer en quelques minutes, mais sa réalisation peut prendre des jours, voire des semaines. Il y a plusieurs étapes : la conception, la prise de vue, le montage et la retouche. Chaque détail doit être parfait pour que l’illusion fonctionne.
Quel est le message que vous souhaitez transmettre à travers vos photographies ?
Je veux inviter les gens à voir le monde différemment, à sortir des sentiers battus et à explorer leur propre imagination. Mes images sont souvent ouvertes à l’interprétation, car je veux que chaque spectateur y trouve un sens personnel. C’est une invitation à rêver et à questionner la réalité.
Vous êtes basé au Maroc. Est-ce que votre culture et votre environnement influencent votre travail ?
Absolument. Le Maroc est une source d’inspiration infinie avec ses couleurs, ses paysages et sa richesse culturelle. Même si mon travail est souvent universel, on peut parfois retrouver des éléments de ma culture dans mes compositions, que ce soit à travers les motifs, les textures ou les symboles.
Quel est votre projet ou votre œuvre dont vous êtes le plus fier ?
C’est difficile de choisir, car chaque œuvre a une histoire et une signification particulière pour moi. Mais si je devais en choisir une, ce serait peut-être « *The Key to the Light* », où l’on voit une petite personne tenant une clé géante. Cette image symbolise pour moi l’idée que nous détenons tous la clé pour illuminer notre propre chemin.
Quels sont vos projets à venir ?
Je travaille actuellement sur une nouvelle série qui explore davantage les thèmes de l’espace et de l’infini. J’aime l’idée de repousser les limites de mon imagination et de continuer à surprendre mon public. Je prévois aussi des expositions internationales pour partager mon travail avec un public plus large.
Quel conseil donneriez-vous à un jeune photographe qui souhaite se lancer dans la photographie surréaliste ?
Je lui dirais de ne pas avoir peur de sortir des sentiers battus et de suivre sa propre vision. L’art surréaliste demande de la créativité, de la patience et une grande maîtrise technique. Il faut aussi être prêt à expérimenter et à apprendre de ses erreurs. La clé, c’est de rester authentique et de croire en son univers.
Enfin, quelle est votre philosophie de vie en tant qu’artiste ?
Je crois que l’art est une manière de connecter les gens et de transcender les frontières. Ma philosophie est de créer avec passion et authenticité, en restant fidèle à moi-même. Je pense que chaque artiste a le pouvoir d’inspirer et de provoquer des émotions, et c’est ce qui rend l’art si précieux.
Merci, Achraf Baznani, pour cet échange inspirant !
Merci à vous ! C’était un plaisir de partager mon univers.